Historique

Index de l'article

1. Epoque Néolithique et gauloise

Le site où devait s'élever la paroisse de Cavan a longtemps porté les traces nombreuses d'un passé très ancien. « L'inventaire des monuments mégalithiques» publié en 1880 signalait un menhir planté à quelques mètres de la chapelle Sainte Mémoire, au village de Kerikoul, un second menhir au village de Plas-Kerwern, mesurant 7 m de haut (détruit en 1846) et trois tumulus situés à Plas-Kerwern, à peu de distance l'un de l'autre. Le premier, celui de Contel-Boudenou fut fouillé en 1880, en particulier par l'abbé Prigent, vicaire de Bégard. Il révéla des traces de cendre et quelques éclats de silex, minces indices qui permirent cependant de conclure que cette vaste motte de terre circulaire (Ø 50 m, hauteur 15 m) était une sépulture par incinération, de l'âge du fer, élevée en l'honneur d'un chef par une tribu nombreuse, mais pauvre.

Le second tumulus, au lieu dit Castel Coagno, fut exploré par M. Thubé, procureur de la république à Guingamp, la même année que le précédent, La fouille de ce monument (plus petit que celui de Contel-Boudenou) mit à jour une curieuse muraille de pierres sèches en forme de quadrilatère, et quelques débris de poteries.

Un troisième tumulus, celui de Prat-Castel, n'a jamais été fouillé. De forme oblongue, de 13 à 14 m de haut, ce monticule n'était peut-être qu'une motte féodale comme le nom du lieu-dit le laisse entendre.

Ce même inventaire de 1880 signalait aussi, sur la commune de Cavan, mais sans les situer, 2 dolmens (dont un détruit) et 3 autres tumulus. Le dolmen rescapé a disparu. Quant aux tumulus, il s'agissait sans doute pour l'un d'entre-eux, du « Tossen Modeno », situé à Kerviged, près de l'ancienne chapelle Saint-Laurent, que l'abbé Prigent fouilla, en 1880, pour en dégager quelques morceaux de fer et de poteries; et pour les autres, de ceux qui s'élevaient encore en 1884 près de la chapelle Saint-Trémeur.

Deux enceintes gauloises (?) étaient signalées sur la commune en 1890 : l'une à Traou ar C'hoad, et l'autre à Kerampuilh.

Il apparaît donc que la commune de Cavan fut le siège d'un site archéologique de première importance et d'une rare densité, qui témoigne de l'antique vitalité du lieu. Hélas, inconsidérément détruits, ces vestiges de civilisations encore mal connues, ont pour la plupart entièrement disparu de la surface du sol.

Une vue aérienne fait encore clairement apparaître les tumulus de Plas-Kerwern. Bien des indices permettent, par ailleurs, de penser que le sous-sol de Cavan n'a pas encore libéré tous ses vestiges archéologiques. En signaler toutes les anomalies, faire connaître la moindre découverte d'objets ou de vestiges divers (fondations et murailles par exemples) pourrait, quelquefois, mettre sur la voie d'intéressantes découvertes.

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